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Page:Verhaeren - Deux Drames, 1917.djvu/162

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je ne suis rien d’autre. Mon amitié pour la marquise d’Amboise, je l’ai montrée au grand jour. Qu’elle me perde, si vos lois l’exigent. Mais, quant aux lettres viles et coupables que j’aurais écrites…

PHILIPPE II

Mes soupçons ne me trompent jamais.

LA COMTESSE

Je défends devant vous mon honneur. Je vous jure que jamais je ne traçai une ligne que vous n’eussiez pu lire. Je borne ma défense à ce serment.

FRAY BERNARDO

Vous ne seriez ni la brillante comtesse de Clermont que recherche la reine, ni l’habile et séduisante amie qu’a distinguée un prince, si vous n’étiez coupable…

LA COMTESSE (se tournant vers le ROI)

Vous me laissez accabler et je suis sans défense, Sire, et vous êtes gentilhomme.

PHILIPPE II (aigre)

Madame…