Page:Verhaeren - Deux Drames, 1917.djvu/206

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Tout mon destin devant les cieux se renouvelle,
Tout m’est orgueil et joie et vision nouvelle :
Je suis ivre de moi ainsi qu’un insensé.

Bruits violents à la porte.
LA COMTESSE, (très angoissée

Écoute, écoute donc.

DON CARLOS, (tout à coup décidé)

Écoute, écoute donc.Et qu’ils entrent !

LA COMTESSE

Écoute, écoute donc.Et qu’ils entrent ! Folie !

DON CARLOS, (protégeant la COMTESSE)

Je suis ton défenseur et mon âme est remplie
De ton ivresse, enfant, jusqu’à tenter la mort !

LA COMTESSE

Carlos, ô mon aimé…

DON CARLOS

Carlos, ô mon aimé…J’ai pris en main ton sort
Je veux te sauver seul.