Page:Verhaeren - Deux Drames, 1917.djvu/93

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THOMAS

Et moi, je vous excuse et vous pardonne.

IDESBALD

Je me moque de vos pardons, je reste debout en face de vous, en ce cloître ; je déferai, un jour, l’œuvre d’astuce que vous élevez, et qui monte, à cette heure, triomphale d’entre vos mains ; je renverserai plus tard à mon tour…

UN MOINE (allant vers IDESBALD et désignant THOMAS)

Tous, ici, nous approuvons notre frère Thomas.

IDESBALD

Mais vous ne savez quel homme implacable et astucieux, quelle âme…

THOMAS (aux moines)

Laissez le dire, je n’écoute déjà plus…

Les moines s’éloignent, à la suite de THOMAS, laissant IDESBALD, qui s’affaisse sur un banc, vaincu ; — de l’autre côté du jardin apparaît DOM BALTHAZAR. Il va s’agenouiller aux pieds du crucifix. À peine est-il en prière qu’IDESBALD s’avance vers lui.