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Page:Verhaeren - Hélène de Sparte, 1912.djvu/123

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ÉLECTRE


Hélène !


HÉLÈNE


Hélas ! Je m’oubliais à être bonne
Mais rien ne m’est permis, pas même le pardon !
Tous les malheurs humains en mon être résonnent
Et se heurtent entre eux, sans en trouver le fond.
Ô mon sort douloureux ! Ô ton âme effrénée !
Séparons-nous sans pleurs, éloignons-nous sans bruit
Et poursuivant toutes les deux nos destinées,
Achevons de mourir, n’importe où, dans la nuit.




Scène IV


HÉLÈNE, ZEUS, DEUX BERGERS
Hélène gagne le haut de la terrasse.
Électre n’osant la suivre, continue à errer
en silence autour de la demeure de Ménélas
et finit par disparaître.


HÉLÈNE


Ô nuit du calme empire où Diane, la chaste,