Page:Verhaeren - Hélène de Sparte, 1912.djvu/22

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Je veux que l’air, le vent, le sol, le mont, je veux
Que le ruisseau fuyant et le chemin poudreux,
Je veux que tout et dans la ville et dans la plaine
Fête par un accueil joyeux,
Hélène.

(Rapidement aux bergers)


Menez et maintenez tout au long des pacages
Chèvres, béliers, brebis aux superbes toisons
Pour que le roi les voie autour de sa maison
Et les admire à son passage.

(Les bergers sortent)


Les prés sont gras, les celliers pleins.
J’ai travaillé pour lui autant que pour moi-même
Le pays tout entier est riche en grain ;
Et plus aucun chemin
Ne voit errer la faim.
De bourg en bourg, par les champs blêmes.


UN VIGNERON
(à Pollux)


Bien qu’aujourd’hui on acclame le roi