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POLLUX


J’attends ici, allez.

(Le messager sort)


Que va-t-il m’annoncer de sombre et de funeste ?
Et quel méfait soudain devrai-je apprendre encor
De cet homme qui m’inquiète autant qu’Oreste ?

(Il songe, à l’écart)


SIMONIDE
(au milieu de la foule, au fond de la scène)


Regardez tous : voici le char de pourpre et d’or
Qui traverse la plaine
Et Ménélas qui tient les rênes
Et les chevaux plus noirs que l’ébène
Et la foule qui suit
Avec les bras levés et les rameaux brandis
Et qui acclame, au cœur de son pays,
Hélène !