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Et comme avec ardeur j’aime écouter ta voix
Même quand elle blâme et peut-être repousse !
HÉLÈNE
Va-t’en, va-t’en !
ÉLECTRE
Ah ! sa brûlure âpre mais douce !
Oh ! sa fièvre, sa crainte et sa belle fureur !
Oh ! l’orage béni dont elle émeut mon cœur
Rien qu’à l’entendre, alors qu’elle est ta voix, Hélène !
Oh ! la brise qui souffle en cet instant : la plaine,
Le mont, les bois sont pleins de notre amour.
HÉLÈNE
Va-t’en !
Va-t’en, le ciel frémit d’horreur en t’écoutant !
ÉLECTRE
Non ! non ! Le ciel ne connaît rien de nos querelles
Ses flammes sont des cœurs et ses grands vents des ailes