Aller au contenu

Page:Verhaeren - La Multiple Splendeur, 1907.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Et les marins venus on ne sait d’où, là-bas,
Par au delà des mers de faste et de victoire,
Avec leurs chants si doux et leurs gestes si las
Et des dragons sculptés sur leur étrave noire.
 
Tout le rêve debout comme une armée attend :
Et les longs flots du port, pareils à des guirlandes,
Se déroulent, au long des vieux bateaux, partant
Vers quelle ardente et blanche et divine Finlande ?

Et tout s’oublie — et les tunnels et les wagons
Et les gares de suie et de charbon couvertes —
Devant l’appel fiévreux et fou des horizons
Et les portes du monde en plein soleil ouvertes.