Page:Verhaeren - La Multiple Splendeur, 1907.djvu/156

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— Ce que tu crains c’est ta beauté.
La vie en haut, la mort sous terre
Tressent les fleurs de leur mystère
Au front de ton éternité.

— Belle dame, mon âme,
Le temps passe en grand deuil
Avec sa faulx, contre mon seuil,
Belle dame, mon âme.

— Le temps n’est qu’un mensonge : il fuit ;
Seul existe celui qui crée
Emprisonnant l’ample durée
Dans l’heure où son génie écrit.