Page:Verhaeren - Les Ailes rouges de la guerre, 1916.djvu/226

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et la banque est déserte et la gare et le port.
Plus rien au long des quais ne s’en va ni ne rentre,
Et les rats restent seuls pour habiter les ventres
Et les torses vidés de ces grands vaisseaux morts.

Hélas ! où sont les grains étagés en montagnes ?
L’Angleterre a paru et soudain l’Océan
A serré dans un siège immobile et géant
L’orgueil et peu à peu la faim de l’Allemagne.