Page:Verhaeren - Les Ailes rouges de la guerre, 1916.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MON ÂME, ELLE EST LÀ-BAS…


Mon âme elle est là-bas,
Mon âme en joie et en alarmes,
Elle est là-bas
Où l’on s’élance, où l’on se bat,
Mon âme elle est là-bas,
Dans les clameurs et dans les armes.

Elle s’exalte et pleure et rit au long du jour.
L’annonce des combats lui est lueur et flamme ;
Mon âme,
Au long des heures et des jours,
N’est plus qu’une pensée et n’est plus qu’un amour.