Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/174

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Le sang lui bout dans chaque artère,
À voir de loin venir la bière.

Sa colère s’en prend au mort,
Et pour soudain marquer le tort

Que ce défunt maudit lui cause,
Féroce, il crache dans la fosse.

Des pas sonnent sur le talus,
Se rapprochant de plus en plus.

Le cimetière ouvre ses grilles
À ceux qui sont de la famille.

Le ciel est noir, le vent est fou,
Le mort est là, devant son trou.