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Et quand tu t’en reviens vers ta vieille cité,
Le front déjà marqué par le destin suprême.
Nul ne peut plus douter que tu ne sois toi-même
L’infaillible ouvrier de ton éternité.

III


Alors la gloire entière est ton bien et ta proie,
Tu la domptes, tu la lèches et tu la mords ;
Jamais un tel amour n’a angoissé la mort
Ni tant de violence enfanté de la joie.

Tu rentres comme un roi en ta large maison,
Toute la Flandre est tienne, ainsi qu’est tien le monde ;
Tu lui prends pour l’aimer sa fille la plus blonde
Dont le nom est doré comme un flot de moisson.

Tu ressuscites tout : l’Empyrée et l’Abîme ;
Et les anges, pareils à des thyrses d’éclairs ;
Et les monstres aigus, rongeant des blocs de fer ;
Et tout au loin, là-bas, les Golgothas sublimes ;