Page:Verhaeren - Les Heures claires, 1896.djvu/47

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Et, sur la route, épiant leur venue,
Je regarde et regarde, avec ferveur, leurs yeux
Encore clairs de t’avoir vue.

Et je voudrais baiser leurs doigts qui t’ont touchée,
Et leur crier des mots qu’ils ne comprendraient pas,
Et j’écoute longtemps se cadencer leurs pas

Vers l’ombre, où les vieux soirs tiennent la nuit penchée.