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Page:Verhaeren - Les Heures du soir, 1922.djvu/103

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XVIII


Les jours de fraîche et tranquille santé,

Lorsque la vie est belle ainsi qu’une conquête,
Le bon travail prend place à mes côtés,
Comme un ami qu’on fête.

Il vient des pays doux et rayonnants,
Avec des mots plus clairs que les rosées,
Pour y sertir, en les illuminant,
Nos sentiments et nos pensées.

Il saisit l’être en un tourbillon fou ;
Il érige l’esprit, sur de géants pilastres ;
Il lui verse le feu qui fait vivre les astres ;
Il apporte le don d’être Dieu tout à coup.