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XIV


Si le sort nous sauva des banales erreurs
Et du mensonge vil et de la triste feinte,
C’est que toujours nous révolta toute contrainte
Dont le joug eût ployé notre double ferveur.

Tu marchas libre et franche et claire sur ta route,
Mêlant aux fleurs d’amour tes fleurs de volonté,
Et redressant vers toi doucement sa fierté
Quand mon front s’inclinait vers la crainte ou le doute.