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XVI


Je noie en tes deux yeux mon âme tout entière

Et l’élan fou de cette âme éperdue,
Pour que, plongée en leur douceur et leur prière,
Plus claire et mieux trempée, elle me soit rendue.

S’unir pour épurer son être
Comme deux vitraux d’or en une même abside
Croisent leurs feux différemment lucides
Et se pénètrent !

Je suis parfois si lourd, si las,
D’être celui qui ne sait pas
Être parfait, comme il le veut !
Mon cœur se bat contre ses vœux,