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XI


L’aube, l’ombre, le soir, l’espace et les étoiles ;
Ce que la nuit recèle ou montre entre ses voiles,
Se mêle à la ferveur de notre être exalté.
Ceux qui vivent d’amour vivent d’éternité.

Il n’importe que leur raison adhère ou raille
Et leur tende, debout, sur ses hautes murailles,
Au long des quais et des havres ses flambeaux clairs ;
Eux, sont les voyageurs d’au delà de la mer.

Ils regardent le jour luire de plage en plage,
Très loin, plus loin que l’océan et ses flots noirs ;
La fixe certitude et le tremblant espoir
Pour leurs regards ardents ont le même visage.