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Page:Verhaeren - Les Plaines, 1911.djvu/133

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L’air vibre ; et l’on entend la cadence des ailes
Passer, en vols nombreux, sur les blanches maisons ;
Et près du bois, là-bas, les cueilleuses d’airelles
Vers leur rouge récolte inclinent leur chanson.

Entre l’azur et la terre, la paix est faite :
Un bonheur se précise, égal et continu ;
L’été s’attarde encor en de calmes retraites
Et les petits enfants courent encor pieds nus.

Et septembre, là-haut,
Avec son ciel de nacre et d’or voyage,
Et suspend sur les prés, les champs et les hameaux,
Les blocs étincelants de ses plus beaux nuages.

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