Page:Verhaeren - Les Plaines, 1911.djvu/64

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Tous les oiseaux sont revenus : les hoche-queues,
Les mésanges, les loriots, les rossignols
Glissent dans les taillis et frôlent de leur vol
La jaune parisette et la jacinthe bleue.

De fleur en fleur, à ras du sol, même sous terre,
Sous les mousses, dans les souches, au fond des trous,
Mouches noires, abeilles d’or et bourdons roux
Enchevêtrent leur vie ample et myriadaire.

Et toutes ces rumeurs et tous ces cris qui passent
Et se gonflent et s’apaisent quand vient la nuit,
Déplient comme un tissu multiforme de bruit
Que le jeu des vents clairs jette aux bras de l’espace.

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