Page:Verhaeren - Les Plaines, 1911.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Les Fleurs


 
En ces heures de jeune et bel avril dardé,
L’hiver, à tout jamais, semble barricadé
Là-bas, au nord, derrière un mur géant de glace.
Des souffles doux à de longs vols d’oiseaux s’enlacent
Et visitent les champs, les bois et les vergers.
Les abricotiers clairs et les pêchers légers
Se décorent de fleurs blanches, roses, vermeilles
Pour leurs noces avec le peuple des abeilles.