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Page:Verhaeren - Les Rythmes souverains, 1910.djvu/152

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Sous un hangar de verre et fer,
S’illuminaient et les pennons et les bannières,
Et le soleil, entrant par les vitraux,
Faisait comme des bonds de lumière,
Sur les drapeaux.

Et plus loin, du côté des bassins et du port,
Tous les navires
Hissaient leurs pavillons et pavoisaient leur bord,
Et, doucement,
Leurs cordages vibraient au vent
Comme des lyres.

Et puis là-bas, plus loin encor,
De quartier en paroisse, et de rue en impasse,
Les murs allégrement portaient des dédicaces.
On travaillait au ras du sol et sur les toits,
Dans un enmêlement de gestes et de voix,
Avec la bière ardente et claire
Comme auxiliaire,