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Le Port déchu


 
Un pauvre phare aveugle, où mord la rouille ;
Quelques ancres sur le môle désert ;
Un cabestan fendu qui plus ne sert,
Et tout au loin, le pas d’une patrouille.

Nulle chanson de matelot ne brouille
Les fils du silence tissés dans l’air,
Des gens muets rentrent par nombre pair
En des maisons antiques qu’on verrouille.