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Page:Verhaeren - Les Villes tentaculaires, 1920.djvu/130

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Dont les vagues monstrueuses brassent le sort.

— Ô ces foules, ces foules
Et la misère et la détresse qui les foulent !

Voici les travailleurs cassés de peine,
Aux six coups de marteaux des jours de la semaine.

— Ô ces foules, ces foules
Et la misère et la détresse qui les foulent !

Voici les enfants las de leur sang morne
Et qui mendient et qui s’offrent au coin des bornes.
 
— Ô ces foules, ces foules
Et la misère et la détresse qui les foulent !
 
Voici les boutiquiers des quartiers vieux
Limant sur l’établi leur sort méticuleux.

— Ô ces foules, ces foules
Et la misère et la détresse qui les foulent !