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VERS LE FUTUR


Ô race humaine aux astres d’or nouée,
As-tu senti de quel travail formidable et battant,
Soudainement, depuis cent ans,
Ta force immense est secouée ?

Du fond des mers, à travers terre et cieux,
Jusques à l’or errant des étoiles perdues,
De nuit en nuit et d’étendue en étendue,
Se prolonge là-haut le voyage des yeux.

Tandis qu’en bas les ans et les siècles funèbres,
Couchés dans les tombeaux stratifiés des temps,