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Page:Verhaeren - Les Villes tentaculaires, 1920.djvu/90

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En baisers d’or sur les bouches de la misère ;
Les rats,
Ils ont rongé des bourgs entiers
De haut en bas,
Comme un grenier.

Aussi
Que maintenant s’en aillent
Les tocsins fous ou les sonnailles
Criant pitié, criant merci,
Hurlant, par au delà des toits,
Jusqu’aux échos qui meuglent,
Nul plus n’entend et personne ne voit :
Puisqu’elle est l’âme des champs,
Pour bien longtemps,
Aveugle.

Et les seuls rats du cimetière proche,
À l’Angelus hoquetant et tintant,
Causent avec la cloche.