Page:Verhaeren - Parmi les cendres.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

noir et violet de professeurs en toges se rendait de l’université jusqu’au porche de l’église. Les massiers, costumés comme aux siècles d’apparat espagnol, le précédaient. Ils étaient monumentaux et graves. L’un d’entre eux portait le nom d’Augustinus. On eût dit que tout le jansénisme s’était réfugié en lui.

L’office se déroulait comme une belle étoffe brodée, lentement, majestueusement. À l’offertoire, une voix claire et belle entonnait le Tu es Petrus qu’un musicologue louvaniste avait composé, jadis, avec bonheur. Ce musicologue dont la réputation n’éclipsa certes aucune autre, était un vieil aristocrate. Il s’appelait le chevalier van Elewyck. Chaque étudiant et chaque professeur connaissait le fameux