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Comme marraine,
Le jour qu’on baptisa, comme des mioches,
« — Fleurs nouvelles, fleurs mortelles, —
S’en souvient-il encore ?
Il était jeune et des dragonnes d’or
Se balançaient alors
Au pommeau clair de son épée ;
Les galopées
De son cheval, le front fleuri
Des thyms et des genêts de la bruyère,
Foulaient les cœurs, quand il rentrait de guerre,
— Branches tortes, branches mortes —
Les pauvres vieux longtemps s’oublient
À remuer, avec mélancolie,
Ce passé mort, depuis quels temps ?
Le froid les prend, le froid les gerce,
Le froid les tient, le froid les berce ;
Les pauvres vieux sont las et lents
Ils ne voient pas le grand froid blanc
— Fleurs nouvelles, fleurs mortelles —
Ils se sont joint les mains et se rappellent
Ils se sont joint les mains et se rappellent