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Page:Verhaeren - Poèmes, t1, 1895, 2e éd.djvu/203

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FÊTES MONACALES


À coups de cloche, à coups de trompe et de bourdon,
Au rouge déploiement des bannières claquantes,
La crosse droite en main, comme on tient l’espadon,
Front nu, torse en hauteur, allures attaquantes,
Les chevaux rythmant clair, de leurs sabots d’acier,
Quelque tintamarrante entrée au cœur des villes,
Les moines féodaux, bardés d’orgueil princier,
S’étalent tout en or dans les fêtes civiles ;
Le peuple qui les voit surgir dans la cité,
Avec des cris de foule en feu les accompagne ;
Sur les remparts un arc triomphal est planté,
Par où, sous le grand cintre encadrant la campagne,