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LES MATINES
Moines, vos chants d’aurore ont des élans d’espoir,
Et des bruits retombants de cloche et d’encensoir :
Quand les regards, suivant leur route coutumière,
Montent vers les sommets chercher de la lumière ;
Quand le corps, dégourdi des langueurs du réveil,
Comme un jardin d’été se déplie au soleil ;
Quand le cerveau, tiré des sommeils taciturnes,
Secoue au seuil du jour ses visions nocturnes,