Aller au contenu

Page:Verhaeren - Poèmes, t2, 1896.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
146
poèmes


Des monuments silencieux et des étages
Se devinent, par au-delà des grands nuages
De ce minuit, dallé d’ennui.

Sait-on jamais quels imminents sépulcres sombres,
Scellés de fer, vont éclater, parmi les ombres
De ce minuit, dallé d’ennui ?

Quels pas sonnant la mort et quelles cohortes
Viendront casser l’éternité des heures mortes
De ce minuit, dallé d’ennui ?

Et clore, à tout jamais, ces yeux de pierre,
Cristaux mystérieux et ors, dans la paupière
De ce minuit, dallé d’ennui.