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Page:Verhaeren - Poèmes, t2, 1896.djvu/204

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poèmes


Hélas ! ces tours de ronde de l’infini, le soir,
Et ces courbes et ces spirales
Et cette terreur, tout à coup,
Comme une corde au cou,
Sans aucun cri, sans aucun râle,
Lorsque soudain les noirs chats d’or
Se sont assis sur ma muraille
Et m’ont fixé de leurs grands yeux,
Comme des fous silencieux,
Si longuement fixé de leur mystère,
Avec de telles pointes de clous,
Que j’en reste béant, avec des trous,
Dans ma tête réfractaire,
Morne de moi, fini d’essor,
Hagard — mais regardant encor
Les yeux des chats d’ébène et d’or.