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poèmes, iiie série
L’HEURE NOCTURNE
Près d’une porte où luit du sang, sur les battants,
Mon cœur, là-bas, est haletant ;
Près d’une porte, en des sous-sols, voisins de havres,
Mon cœur surveille au loin de terribles cadavres.
Ce sont des morts qu’on y apporte,
À bras d’hommes ou sur des brancards noirs ;
Des morts anciens qu’on apporte, le soir,
Et que l’on jette en blocs,
Avec des chocs, contre la porte.
Là-bas, mon cœur surveille un multiple remords,
Le sien, qui heurte et bat la porte ;
Et moi je suis son âme effrayée — et la mort
Près de mon cœur, s’est assise contre la porte.