Cette page a été validée par deux contributeurs.
VIII
Que ton âme soit blanche ou noire,
Que fait ? Ta peau de jeune ivoire
Est rose et blanche et jaune un peu.
Elle sent bon, ta chair, perverse
Ou non, que fait ? puisqu’elle berce
La mienne de chair, nom de Dieu !
Elle la berce, ma chair folle,
Ta folle de chair, ma parole
La plus sacrée ! — et que donc bien !
Et la mienne, grâce à la tienne,
Quelque réserve qui la tienne,
Elle s’en donne, nom d’un chien !
Quant à nos âmes, dis, Madame,
Tu sais, mon âme et puis ton âme,
Nous en moquons-nous ? Que non pas !
Seulement nous sommes au monde.
Ici-bas, sur la terre ronde,
Et non au ciel, mais ici-bas.