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Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, IV.djvu/219

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AUTEUIL


Non point l’Auteuil classique, l’Auteuil rimant avec chèvrefeuille. Non. Il est question de l’Auteuil moderne, de l’Auteuil moderniste. l’Auteuil classique, comme il vous revient tout de même, quoi qu’on en ait !

Essecusez.

Donc il s’agit du Viaduc. (Pourquoi tant de bonnes gens du cru disent-ils « l’Aqueduc » ? — Est-ce à cause de l’humidité toute humaine des colonnes ou de celle nature de la voûte ?) Il ne s’agit, dis-je, que du Viaduc et de ses entours, qui sont l’Auteuil qu’il nous faut.

Cet Auteuil ! malgré les abominables maisons de rapport qui s’élèvent là comme des oies dressant leur cou jusqu’à des étages tolérés, malgré les becs de gaz obscur, le macadam absolument dérisoire et gluant comme il n’est pas permis de l’être, en dépit de tout cela et d’autres inconvénients, il faut aimer ce bout si calme de la Ville.

D’abord est-il assez beau, ce viaduc sans pair au monde probablement, qui tourne vertigineux et fuit