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mémoires d’un veuf

le dessert, pratique aussi largement et plus que ses camarades la promiscuité des cœurs. C’est du propre.

De leur côté les filles, tout en chérissant leurs hommes, comme si chacun d’eux était un gentil pain au lait, les trompent, eux le sachant parfaitement et y consentant très volontiers, avec de riches imbéciles dont le principal est un milord anglais qui protège Frédérique. Le hasard providentiel des ballets fait se rencontrer ce haut insulaire et Gaspard, et le premier, reconnaissant dans le second le vague fruit d’anciennes amours, adopte celui-ci, qu’il ne peut reconnaître légalement , étant très marié dans « l’île aux Cygnes », en lui offrant son héritage pécuniaire avec cent mille livres sterling de rente pour attendre sa mort prochaine. Gaspard accepte, sur un signe de Frédérique, en dépit des conditions fâcheuses qu’on va voir, et qui amèneront le funeste dénouement que l’histoire rapporte.

L’illustre chorégraphe qui parfera cette humble esquisse rendra sensibles et agréables aux yeux les péripéties que voilà indiquées. Une mise en scène splendide, de nombreux et contrastés changements à vue devront encore dramatiser l’action qu’accompagnera de l’excellente musique.

Mêmes éléments d’un succès sérieux pour ce qui suit.