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MES HÔPITAUX

I


Au moins ce ne fut pas la faute de la littérature, qui l’aurait comblé d’or et d’honneurs, mais bien un peu la sienne propre et celle d’autrui, n’est-ce pas, chère madame ? — s’il s’était trouvé à l’hôpital. Sans plus insister sur ce point, aussi bien insignifiant, ce n’est pas moi qui parlerai, c’est lui qui parlera, et ce, plutôt impersonnellement, selon son tempérament particulier de poète comme ça.

Dans de hautes salles dans un littéral palais, se passèrent les semaines d’apprentissage. Les immenses rideaux blancs aux fenêtres, et le beau soleil de juillet qu’il fit lui garnirent l’âme d’une chaude fraîcheur qu’entretenait au point quelque argent comptant et à échoir à coup sûr, en sorte que la situation actuelle, sur place et au dehors, n’apparaissait pas pénible, fière tout au plus dans son embarras léger. Des médecins en chef et de leurs états-majors d’internes et d’externes, qu’en dire sinon qu’ils étaient très bien ; des employés aussi — (l’É-