assez décents, puisque en pleine place publique comme au village, surtout à l’aube et à l’aurore, au son des orgues de Barbarie remplaçant les orchestres éreintés et couchés ; revue de gamins, toujours gentille, apéritif drôlet de la grande revue déjà traditionnelle et légendaire de Longchamps, que je constate avec joie « suivie » de plus en plus par une population, au fond, militaire et plus patriotique qu’on ne le croit à l’étranger et chez nous autres pétrousquins.
Et puis, — l’anniversaire célébré, un peu absurde tout de même, n’est pas pour me déplaire complètement. Ce jour-là, le peuple commit sa première gaffe en détruisant une prison pour nobles, — mais aussi son premier acte de foi, rendu plus sacré, plus cordial encore par l’esprit naïf de désintéressement sans pair qui y présida. On objectera bien l’héroïsme relatif de ces vainqueurs de quelques invalos et leur magnanimité contestable après la capitulation. N’importe ! le plus grand privilège royal, le seul vraiment odieux peut-être, était renversé, la lettre de cachet jetée au panier par le seul fait de la défaite de cette forteresse du bon plaisir moyen-âgeux ou bien plutôt Renaissance — car rappelons-nous, entre autres souvenirs du lycée, que c’est François Ier qui mit la royauté « hors de pages », la Révolution, enfin, inaugurée bien moins grâce à un épisode brutal, banal au fond, qu’à l’aide