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Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, IV.djvu/431

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mes prisons

soleil, il me cause des nausées, il m’étourdit, m’aveugle et je lui préfère absolument

« L’hiver lucide »


comme mon cher grand Stéphane Mallarmé.

Doncques, pour orthographier judiciairement, à une heure, — comme oubliée ? — de relevée, je fus, par la scélérate locomotion dont question plus haut, ramené une fois de plus, moyennant l’appareil policier et quasi militaire de naguère, dans ce palais de justice-là.

Local tapissé de papier : On eût dit, cette fois, de la salle à manger d’un hôtel de village. Nul Christ au mur, — et vrai ! ça faisait mieux que la caricature en première instance.

Tapissé de papier avec des dessins dessus. Quels motifs ? J’en ignore. Fleurs, chasses, pêches ou fêtes galantes ? — J’en ignore, vous dis-je, occupé, moi, d’autre chose. Tiens ! Aussi !

Et de rechef, avec quelque variante :

— Condamné, levez-vous ?

— Vos nom et prénoms !

— Profession ?

— Vous avez été condamné en vertu de l’article, etc…

— Asseyez-vous.

Je m’assieds — en dépit d’un réquisitoire étonnant qui me déchargeait en bonne logique, et nar-