Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, V.djvu/169

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XII

On comprendra que je m’étende peu sur ce mince épisode dont je ne parle même ici qu’à titre précisément de bonne, de très bonne diversion à une situation devenant pour ainsi dire impraticable, vu l’état même des choses, contrarié, comme à plaisir, par de cruels événements vraiment.

La marquise de M… que j’avais connue chez Nina, femme elle-même remarquable par les dons de l’esprit et du cœur, qui avait été, très jeune, l’amie et un peu l’élève d’Alexandre Dumas le père, nous invita, fin juillet, Sivry, sa femme, sa plus jeune sœur et moi, à passer quelques jours dans son château de M…, près d’Argentan. Plaisant séjour au milieu d’une campagne des plus agréables comme eaux et comme bois. Je ne parle pas du bon cidre capiteux non plus que des vilains voisins processifs ni que des fameuses courses du Pin, qui furent les extérieures distractions de cette courte et, pour moi, néanmoins, encore trop longue villégiature, au cours de laquelle notre tout aimable amphitryonne multiplia les parties de voiture, les