foule éparse aux tables sans nombre du colossal café un homme jeune encore au visage puissant et dévasté, qui buvait et fumait seul et muet dans la solitude. Je demandai à un voisin déjà familier qu’elle était cette remarquable figure. Il me fut répondu ceci : « C’est Willem Kloos, le divin taciturne, un extra nerveux et placide. Grand maître du mouvement littéraire en Hollande, a eu une influence énorme par ses critiques dans le Nieuwe Gids, a commencé la guerre en 1883 par sa fameuse introduction aux poésies posthumes de Jacques Perk (mort à 23 ans), a écrit les poésies les plus grandement belles de notre littérature.
« Maladif, mort souvent, mais est immortel. Œuvre principale : Het boek van Kind en God (1889).
« Dans sa toute première période Kloos a été influencé par Shelley, Heine et par le comte Platen. Il a commencé par faire des vers allemands qui furent publiés dans une revue obscure et que personne ne connaît.
« Un tempérament d’intransigeant. A étudié les lettres classiques, a la réputation d’être très calé sur le grec d’Eschyle, a rompu avec les études universitaires parce qu’il n’avait pas l’ambition de donner des leçons pour vivre. »
« Albert Verwey que vous connaissez déjà… »
À ce moment celui qui venait d’être l’objet d’une