Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, V.djvu/286

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

VIII

Quelle pluie à l’arrivée ! Nous avons un mal infini à nous procurer un véhicule, nous y parvenons puisqu’il ne faut jamais désespérer de rien, et avant de reprendre la route d’Hélène-Villa, nous nous engloutissons dans un certain café central où l’on accède par un vaste escalier vraiment monumental. Dès un peu accoutumés à la lumière électrique après toute cette paix pour les yeux de la lampe du wagon et l’obscurité relative du reste de la ville, nos yeux tombent sur deux affiches (les mêmes) étonnantes représentant de grandeur demi-nature, le Sar Péladan en robe monacale, les yeux baissés, sa crinière et sa barbe légendaires aspirant eux aussi, ainsi que le nez — rien de celui du Père Aubry, d’Atala, — à la terre.

En exergue l’annonce pour le lendemain d’une conférence sur la Magie et l’Amour (si je ne me trompe trop grossièrement). L’heure huit heures du soir.

Munis de ces renseignements nous continuons notre route jusqu’à chez Zilcken qui ne nous en veut