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les hommes d’aujourd'hui

rue d’Ulm fut de courte durée par suite d’espiègleries dans le genre de celles que n’a point encore tout à fait fait oublier l’auteur de Nana Saïb et des Blasphèmes.

Passons.

Ses débuts furent assez difficiles et confus. On le voit, vers 1875, sortir relativement du rang par une petite pièce en vers écrite de compte à demi avec le pauvre Gill. Ça s’appelait « le Fou ». Le grand coup de la Chanson des Gueux et une campagne de plusieurs années au Gil Blas, alors dans toute la force de sa nouveauté, préparèrent la fortune littéraire de M. Richepin qui dès lors compta dans la littérature contemporaine entre les écrivains de marque.

Des romans, Madame André, un recueil de nouvelles, les Morts bizarres, son meilleur livre, la Glu, d’où fut tirée une pièce intéressante, suivirent.

Inutile de revenir en cette biographie, qui veut rester toute littéraire, sur certains faits de vie plus privée que théâtrale dont les journaux retentirent trop naguère. Une artiste dramatique des plus connues du monde entier fut mêlée, femme, à ces détails qui ne regardaient personne et dès lors le devoir d’un galant homme est de se taire bien vite pour passer à d’autres choses. Nana Saïb et une traduction en prose d’une pièce de Shakspeare vinrent bientôt attester toute l’inanité des assertions d’un certain ordre et de certaines gens sur l’état