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les hommes d’aujourd'hui

peu de succès. Baju comprit qu’il devait changer de scène.

Consciencieux, il voulut, avant d’aller plus loin, étudier mieux la vie, observer l’humanité. Dans cette vue, il se mit à voyager, parcourant les diverses contrées de l’Europe et de l’Amérique en accumulant les documents.

Revenu en France en 1884, le vœu maternel le fixa à un emploi administratif qui lui laissait assez de loisir pour donner cours à ses goûts littéraires.

Baju eut bientôt noué de nombreuses et cordiales relations dans le monde des lettres parisien.

Considérant avec regret le manque d’unité du mouvement décadent qui commençait alors à se dessiner, il résolut de fonder un organe qui rassemblerait ces « forces éparses en un faisceau unique ».

Il fit alors la connaissance de Maurice du Plessys, le poète gentilhomme, avec lequel il fonda le Décadent.

La suite est connue…

Mais il convient d’ajouter à ces notes biographiques sommaires que Baju, indépendamment de son très réel mérite personnel, de son intelligence et de son énergie des plus remarquables, existe littérairement surtout par le journal le Décadent (second semestre de 1886) et la brochure l’École décadente (juillet 1887). Relisez ses articles dans la collection déjà précieuse du fameux canard, vous dégageant,