Quand à l’église ils sont venus,
Gottlieb à l’orgue n’était plus,
Comme les autres dimanches.
Hou ! hou ! hou !
Le vent souffle dans les branches.
Car depuis lors, à minuit noir.
Dans la forêt on peut le voir
À l’époque des pervenches.
Hou ! hou ! hou !
Le vent souffle dans les branches.
Son orgue a les pins pour tuyaux.
Il fait peur aux petits oiseaux.
Morts d’amour ont leurs revanches.
Hou ! hou ! hou !
Le vent souffle dans les branches.
Il était un grand mur blanc — nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle — haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur — sec, sec, sec.
Il vient, tenant dans ses mains — sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou — pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle — gros, gros, gros.
- ↑ Coffret de Santal, éd. Tresse et Stock.