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varia


SOUVENIRS D’HÔPITAL


I


La vie est si sotte vraiment
Et le monde si véhément,
En fait de méchanceté noire,

Qu’à ce prospect sur l’avenir
Trop prochain et qu’au souvenir
De lente mon affreuse histoire,

Je préfère enfin l’hôpital,
Puisque tel est mon lieu fatal
Et ma sincère raison d’être
Et le seul bonheur que j’impêtre,

Oui, je préfère en toute foi
Cette faveur bien due à moi.
Que tout repousse loin d’un monde
Malpropre et d’une vie immonde.