En effet, la caractéristique de leur œuvre,
prise en général, c’est, en dépit de toutes les
qualités si intéressantes que je leur ai concédées
tout à l’heure de si bonne grâce et si volontiers,
une morosité intense, une mélancolie épaisse et
lourde et, pour le lecteur, un ennui de plomb.
Ils ont tous de l’esprit et ne le peuvent montrer,
quelques-uns ont de la gaieté, — même M. Daudet,
qui ne sait d’ailleurs diriger la sienne — et
ils sont incapables de rire « un brin », et même
de sourire. De la dent, ils en ont, et de la dure,
et la force de mordre leur manque, oh totalement !
Le comique, très épars dans le monde
désolé de leurs fables, est vraiment pauvre.
M. Flaubert, quand il a montré Homais et son bonnet grec et ses deux ou trois phrases à la Paul Bert, quand il a fait « parler » le dieu Crépitus, et mis aux prises Pécuchet tout nu avec un chien témérairement soupçonné d’hydrophobie, est au bout de son rouleau.
M. Zola n’a dans tout son bagage de vraiment, de cordialement amusant que la promenade à travers le musée du Louvre de la noce Coupeau ; fouillez tout le reste de ses livres vous n’y trouverez rien, mais là rien, excepté peut-être et encore ! (et c’est bien tout !) le La Faloise (dans Nana), un type sympathique à force de franche bêtise et de gâtisme inoffensif.