Commençons par M. Flaubert, le maître incontesté
d’eux tous. Il a principalement agité la
question religieuse dans deux romans, Madame Bovary, Bouvard et Pécuchet. Je ne parlerai pas
de Salammbô, très belle chose horriblement
triste et furieusement opaque, en dépit de tous
les ambres, jaspes, opales et jades là-dedans
traversés, pénétrés, liquéfiés ou brûlés par la
Lune ésotérique qui fait toute la mystique de ce
poème cruel. Je ne rappellerai pas non plus La Tentation de Saint Antoine (chef-d’œuvre autrement) et ses faibles ironies à grosse voix
d’homme petit, à l’encontre des « Eloïms » et
des « Jéhovahs » bibliques, notre Dieu à nous
Chrétiens, sans compter les Juifs et même les
Déistes d’aujourd’hui et les Mahométans, gens
sans polémique possible, mais sérieux. Tenons-nous
à l’attaque directe, — car sans grosse
malice dont un esprit aussi distingué aurait
horreur, sans bien fine méchanceté non plus,
plutôt en manière de jeu d’érudit sceptique,
Flaubert attaque, même en décernant toute supériorité… évidente à l’homme du Christ, et finalement
au Christ lui-même et à ses hommes.
C’est ainsi que, dans sa grossièreté, le curé Bournisien de Madame Bovary est très bien, il a toujours raison, raison dans ses colloques avec Homais, — répétés et gonflés jusqu’à l’ennui