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voyage en france par un français

sœur, une espèce de fiancée, pis encore (inconsciemment, innocemment, si j’ose parler ainsi), finalement a peur d’elle, quitte son culte particulier, lui savant et pieux ! pour la MÈRE, la reine et l’avocate toute spéciale du Clergé !

Voyons, à quel catholique fera-t-on croire en la vraisemblance d’une telle conception, puis d’une telle évolution dans l’âme d’un prêtre qui est présenté par l’auteur comme absolument correct entant qu’orthodoxe, et ne serait-il pas misérable de voir un homme comme Zola échouer si piteusement en une matière donnée, si précisément cette matière, — ô revanche de la logique et vengeance de la Vérité sainte ! — n’était pas le sanctuaire impénétrable au scepticisme, même du talent et du génie, — de la conscience sacerdotale, telle que l’a faite l’investiture Universelle Romaine ?

J’abrège cette revue, j’en arrive à MM. de Goncourt, qui ont, dans Madame Gervaisais, consacré tout l’effort de leur exquis et cruel talent à la description — tel est le mot juste pour ces patients, quoique nerveux, de la plume, j’allais dire du burin, — d’une conversion bien étrange et d’une mort bien théâtrale et bien de chic pour une « sainte » de si haut goût. Encore