Page:Verlaine - Œuvres posthumes, Messein, II.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
116
voyage en france par un français

tolet qu’il tire dans la figure aux lecteurs. Lui aussi a du Paul de Kock en lui, mais pas comme Flaubert qui n’a pris de l’Homère des Cordons-bleus que la lourdeur et la bêtise ; non, M. Vallès lui a très légitimement emprunté, comme un homme qui reprend son bien où il le trouve, le récit rapide, direct, au présent la drôlerie naïve, primesautière, avec, en plus, et sans compter, bien entendu, la correction et le style, des trouvailles amusantes comme tout, des coups de couleur violente et gaie, de tourbillonnantes, d’étincelantes, de furieuses visions au fusain, à la Dickens. Et puis, au moins, M. Vallès ne fait pas de théologie. Il se déclare, ou plutôt il se montre hostile à tout ce qui existe actuellement, l’Université (et il a bien raison !), la famille (et qu’il aurait tort s’il n’était question dans ses livres de la famille telle que Quatre-vingt-neuf nous l’a faites !), les républicains qu’il a connus, lui républicain sceptique et naïf, ceux qu’il voit, dégoûté, et ceux que son écœurement devine, etc., etc. Comment le clergé échapperait-il à l’animadversion de cet irrespectueux d’instinct ? Encore ici, malgré tout, de par la Logique, il y a respect instinctif, — dirai-je sympathie au moins partielle ? C’est ainsi que Jacques Vingtras a un oncle curé, dépeint comme un excellent homme, — le meilleur, le plus bon